DES ASTRES.

**DATE D'INSCRIPTION :** 30/12/2014

BERLIOZ HAWK

- ton cœur balance plus vers la ville ou la campagne ? Depuis tout petit, j'aime me faire bercer par le brouhaha ininterrompu de la métropole. Le silence me rend fou, je me sens seul et abandonné. Je me complais à écouter les murmures des passants, les aboiements du caniche d'une vieille dame gueulant sur un autre toutou tout aussi ridicule, le vrombissement de la moto du jeune livreur de pizzas du coin, le son des talons sur l'asphalte miné d'excréments ou le klaxon des gens grognons. Ma ville, elle n'est peut-être pas bien belle, mais je me sens exister, important. Je fais parti du tableau. A la campagne, pour qui compterais-je à part pour le curé du coin ? La foule m'attire et j'apprécie de me mêler à elle, me laissant porter. La bourgade m'inspire, la campagne m'aspire. Le choix et vite fait, même si les champs et la forêt pourraient bien me rendre ma liberté.
- il t'arrive d'aller te balader dans cette forêt mystérieuse ? J'ai toujours eu un peu peur de la forêt, les princesses finissent inexorablement amochées dans ce genre d'endroit, leurs robes déchirées par les bosquets. Je dois être une mauviette ou un truc du genre, mais qui n'a jamais eu peur du grand méchant loup ?

à toi mon vieux que je n'ai pas connu,
sache que de toi non plus je n'ai jamais voulu,
du moins c'est ce que je croyais,
quand je t'imaginais devant ma feuille de papier.

et quand venait la fête des pères,
je me sentais bien solitaire,
alors je me mettais à dessiner,
pour mieux faire semblant d'oublier.

ma mère sur moi rejetait la faute,
de toutes ces fausses notes,
et pour éviter la tempête,
je préférais prendre la poudre d'escampette.

et je courrai, courrai,
avec pour seul espoir de pouvoir m'évader,
de ce monde trop petit pour moi,
où je me sentais bien à l'étroit.