T
u vois, j'ai passé ma journée là. Assise sur le toit d'une école qui n'est plus mienne. Je ne déambule plus dans ces couloirs froid, où la jeunesses se percutent parce qu'ils sont en retard, parce qu'ils n'ont pas envie, parce qu'ils veulent être les premiers en classe, parce qu'ils aiment ça. Moi j'suis là-haut.
Là-haut, c'est calme.
Je ne m'y sens pas mieux, parce que le silence règne.
Je m'y sens mieux parce que je contemple les autres.
Subjugué par chaque êtres que j'aperçois,
j'observe avec attention chaque mouvements, réactions,
comportements.
Un doux sourire s'immisce sur mes lèvres.
J'ai l'air bête.
Je fume, cigarette sur cigarette.
Mes poumons m'auraient foutu une claque, mais je continue à les enfumés.
Rien n'a d'importance pour moi.
Je ne suis qu'une gamine, insouciante, inconsciente.
Tout est beaux. Même moi.
Doucement le soleil me quitte,
il rentre chez lui, part se cacher.
La nuit arrive, l'obscurité va nous manger.
Je n'ai pas peur de la noirceur qui arrive,
les millions d'étoiles prendront le relais pour nous guider,
surtout moi.
Je quitte le toit pour quelques heures,
le temps que la nuit fasse réellement son entrée.
Lorsque je suis de retour, il n'y a plus un chat.
L'école a fermé ses portes mais moi je connais bien l'endroit.
Bouteille à la main, clope entre les lèvres,
j’atteins de nouveau les toits.
Cependant, je ne suis plus seule.