Les rayons de soleil,
qui s'accrochent au blé, aux maïs,
à mes cheveux,
les rayons qui me rentrent dans les yeux,
qui m'aveuglent un peu.
C'est bizarre,
parce qu'il fait froid,
et pourtant, le soleil,
il se dévoile.
Ici, j'suis seul,
mais je ressens pas de solitude.
C'est beau. Ça change de la nuit,
des taches d'encre dans le ciel.
Je me promène.
C'est pas facile,
de marcher à travers les hauts plans,
de se frayer un chemin parmi les tiges,
quand tu vois pas tes pieds,
quand tu vois pas devant toi.
J'avance un peu au hasard.
Pas de boussole, pas de carte.
Juste mes pieds et mon instinct.
Je suis perdu,
J'ai perdu le compte,
de mes pas, des mes respirations.
Et pourtant, je marche,
seul dans cet océan doré.